(Yousef SEDDIK)- Je n’en revenais pas, le ministre actuel de l’Enseignement supérieur a déclaré vouloir déprogrammer Ali Douaji pour une raison qu’il n’a pas honte d’exprimer clairement : L’écrivain était un ivrogne !… Alors Monsieur le ministre, pitié pour le Département que vous vous apprźtez Ä… diriger, pitié pour nos jeunes étudiants, pitié surtout pour le bon goÄ›t et surtout, sur tout pour le Savoir.
Car sinon, et si vous n’avez pas le courage de vous rétracter, et en public comme l’a été publique votre déclaration saugrenue sur les écrans, vous allez être obligé de supprimer de nos programmes les Muallakat (Odes primés d’avant l’Islam) notamment celles de ‘Amr ibn Kalthoum : « lève-toi, la Belle, avec ta coupe d’un vin matinal … » ( AlahubbĒ bi ćahniki fa asbihĒnČ…), toute la poésie d’Al-AshČ, d’Al-Akhtal jusqu’ą la Cohorte de nos poètes contemporains, en passant bien évidemment par le génial Abě NawČs et Bachar..
Il restera quoi, alors ?
Sans aucun doute, le désert dont les gens de votre genre nous annoncent les terres promises
Le temps (Tunisie) 21/01/2011