LYON (AFP) – Le préfet du Rhône, Jacques Gérault, a réagi vendredi à la polémique de l’enquête des RG sur la religion du personnel du conseil régional Rhône-Alpes en appelant à « éviter tout amalgame » entre terroristes et musulmans.
M. Gérault s’est dit « blessé » par un article du quotidien régional Le Progrès de vendredi, qui affirme que « tout est parti d’une réunion et d’un ordre de la préfecture ».
Une étude sur « l’évolution des réseaux islamistes radicaux dans le Rhône » a bien été demandée aux services de police et de gendarmerie le 8 septembre, tel que l’article du Progrès le révèle, a confirmé M. Gérault lors d’une conférence de presse.
« Mais une telle demande, telle que rédigée dans le courriel incriminé, est intolérable car elle vise à porter un jugement négatif sur une religion », a-t-il souligné.
Le policier incriminé demandait également dans son courriel si certains employés avaient « demandé des aménagements d’horaires ou de service pour pratiquer leur religion ».
« Ce fonctionnaire a sans doute cru bien faire », a poursuivi M. Gérault, qui a précisé que le policier avait été jusqu’à présent « bien noté » et qu’il « regrettait beaucoup son acte ».
Le 16 septembre, la direction des ressources humaines du conseil régional Rhône-Alpes avait reçu un courriel émanant de la police du Rhône lui demandant si elle comptait « des agents de confession autre que chrétienne », déclenchant une polémique depuis la révélation de l’affaire mercredi.
Après une enquête interne expresse qui a conclu à une « initiative individuelle » de la part du fonctionnaire de la sous-direction de l’Information générale (SDIG, ex-Renseignements généraux), dépendant de la Direction départemental de la Sécurité publique (DDSP) du Rhône, l’agent a été sanctionné d’un blâme et d’une mutation d’office.