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Diversité religieuse en entreprise: guide pratique pour sujet encore tabou

religion.jpgPARIS (AFP) –La religion en entreprise reste un sujet sensible pour les DRH, partagés entre vision strictement laïque du lieu de travail et traitement différencié des salariés en fonction de leur religion, relève un réseau d’entreprises, IMS, qui vient d’éditer un guide pratique.

Port du voile ou de la kippa, restrictions alimentaires, jour de congés pour cause de fête religieuse, lieu de prières, les principales demandes d’ordre religieux sont abordées dans cet ouvrage, « Gérer la diversité religieuse en entreprise », présenté vendredi à la presse par l’association IMS-Entreprendre pour la Cité, qui fédère un réseau de 230 entreprises.

Dans les entreprises, « il y a une vraie difficulté à définir une politique globale en matière de diversité religieuse, et la responsabilité retombe le plus souvent sur les managers de proximité, souvent partagés, voire perdus sur la question », a souligné Benjamin Blavier, l’un des auteurs.

Certains voient l’entreprise comme « un lieu laïc neutre où il ne peut y avoir d’expressions religieuses ». Mais cette vision est « illégale », comme l’a rappelé récemment la Halde, soulignant que « la liberté religieuse est la règle au sein de l’entreprise privée ».

L’employeur peut cependant y apporter des restrictions pour raison de service (bon fonctionnement de l’entreprise, respect des règles d’hygiène et de sécurité, etc.).

D’autres à l’inverse ont tendance à accéder à toutes les demandes de traitements différenciés formulés par les salariés en raison de leur religion, même les plus extrêmes, comme celles de salariés refusant de servir les femmes ou de manipuler de la viande de porc, ou exigeant de partir tous les vendredi avant la tombée de la nuit, pour cause de shabbat.

Accepter ces demandes peut entraîner des désorganisations de services et un sentiment d’injustice de la part des collègues, analyse M. Blavier, qui prône un « entre-deux ».

« Beaucoup de choses assez simples peuvent être mises en place et ainsi améliorer la cohésion des équipes et le sentiment d’appartenance », selon Inès Dauvergne, responsable du guide, comme signaler à la cantine les plat contenant du porc, ou surveiller les calendriers religieux, pour éviter de programmer une convention annuelle en plein ramadan ou fête juive.

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