BOBIGNY (AFP) –La voiture du rabbin Meïr Kalmenson du groupe scolaire Chné-Or à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) a été dégradée dans la nuit du 28 au 29 décembre et un graffiti antisémite découvert à Ivry-sur-seine (Val-de-Marne), a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Le pare-brise et les vitres du véhicule, stationné rue André-Karman à quelques mètres du domicile du rabbin, ont été brisés entre 22H00 et 8H00 du matin, selon la police.
Le rabbin Kalmenson a déclaré à l’AFP qu’il s’agit d’un « acte antisémite » et a porté plainte auprès du commissariat d’Aubervilliers.
« Il y a bien eu dégradations mais il n’y avait pas d’inscriptions antisémites », a précisé la police.
« Il n’y avait pas d’inscriptions antisémites mais rien n’empêche de le penser car l’acte était ciblé. C’était un véhicule utilisé pour les décorations de la fête des lumières (juive, Hanouccah, ndlr) », d’après la préfecture.
A Ivry-sur-Seine, un graffiti à caractère antisémite, dont la nature exacte n’a pas pu être précisée par la municipalité, a été découvert « dans un recoin » du centre commercial Jeanne-Hachette « au milieu d’autres inscriptions plus banales ».
Selon le Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme (BNVCA), le graffiti portait la mention « la mort aux juifs ».
« L’inscription datait d’avant les événements en Palestine, cela n’a rien d’organisé et il n’y a pas de tension dans la ville », a souligné la municipalité, qui a fait effacer le graffiti mardi matin.
Dénonçant des « actes antisémites », le BNVCA estime que ces actes sont une réaction à la situation actuelle au Proche-Orient où Israël mène une offensive aérienne contre le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza.
Dans le cas de la voiture du rabbin, « il y avait d’autres voitures garées dans la même rue. Elles n’ont pas été vandalisées. Dans la sienne il y avait à l’intérieur un candélabre qui servait à l’allumage de la Hanouccah », assure Sammy Ghozlan, le président du BNVCA.
Lundi, le député maire du Raincy (Seine-Saint-Denis) Eric Raoult (UMP) avait demandé des « mesures exceptionnelles de sécurité » pour protéger les bâtiments de la communauté juive après les attaques aériennes israéliennes à Gaza.