PARIS (AFP) –La présidente de « Ni putes ni soumises » Sihem Habchi et la philosophe Elisabeth Badinter ont affirmé mercredi chacune à leur manière leur forte opposition au port du voile intégral en France, lors d’une audition de la mission d’information parlementaire sur cette pratique.
Le voile intégral est « un symbole violent de l’oppression des femmes » et marque « un point de non retour sur la voie de l’émancipation », a estimé Sihem Habchi, déplorant que le voile ait gagné du terrain en quelques années en France. Pour elle, cette question est un « nouveau combat féministe » contre la « relégation » des filles et des femmes dans les quartiers. Elle refuse que sous prétexte de respect des libertés individuelles, s’instaure une « coexistence entre deux mondes qui s’ignorent ».
« Le message doit être clair, a-t-elle insisté, c’est +la République ou la burqa+ (…) et on peut interdire la burqa au nom de la dignité de la personne humaine ».
Très émue, elle a raconté l’histoire de Kamina, à qui son mari, devenu musulman intégriste, a progressivement interdit de porter des chaussures à talons, de se parfumer, de montrer ses cheveux, pour finalement l’obliger à porter le voile intégral et la cantonner à la maison.
« Je demande à la République, a-t-elle insisté, de protéger les femmes du fanatisme le plus vil qui gangrène la société ».
Pour Elisabeth Badinter, « les femmes voilées sont la partie visible de la progression de l’intégrisme musulman, (…) le port du voile est l’étendard du salafisme ».
« En France, on combat les idéologies destructrices, qui portent atteinte à la dignité humaine, on lutte contre les sectes, le nazisme, l’antisémitisme, il faut combattre l’intégrisme », a dit Mme Badinter.
Elle parle d' »auto-mutilation civile » estimant que le port du voile est contraire au principe de fraternité parce qu’il symbolise « le refus d’entrer en contact avec l’autre, le refus de la réciprocité ». Elle rappelle aussi que pour quelques femmes affirmant se voiler en toute liberté, il y en a beaucoup qui sont obligées de le faire et n’ont pas les moyens de s’y opposer.
Pour elle, il y a une certaine perversion à se cacher entièrement, au nom de la décence, alors que les autres sont visibles, au risque de susciter la curiosité et les fantasmes.
Ecartant l’argument selon lequel le voile répond à une tradition culturelle et/ou cultuelle, elle répond qu’il « faut se plier aux us et coutumes du pays où l’on vit ».
« Que faire, se demande-t-elle toutefois, pour que les filles et les femmes dans les quartiers ne soient pas obligées de cacher leur corps pour ne pas être agressées physiquement ? ».
Les membres de la commission, présidée par le député PCF du Rhône André Gérin, avaient auparavant vivement contesté les critiques dont ils ont fait l’objet au cours de l’été et décidé de « mieux communiquer ». Ils ont unanimement déploré les propos de Yazid Sabeg, commissaire à la diversité et l’égalité des chances, pour qui le débat sur la burqa pourrait bien être « un nouveau piège tendu à notre pays » et qui conseille de s’occuper des « vrais sujets » économiques et sociaux.
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a mettre à l’asil ou expédier hors de france
c’est votre unique façon de régler les choses; » azile ou hors la france ». Large gamme de choix…Hmm