WASHINGTON (AFP) –Un juge de la cour d’appel de l’Etat américain du Maryland (est) a accepté qu’une mère plaide coupable d’avoir laissé son bébé mourir de faim sauf si celui-ci ressuscitait, a-t-on appris mardi auprès de l’avocat de cette jeune femme âgée de 22 ans.
Ria Ramkissoon a été accusée avec quatre autres membres d’une secte d’avoir affamé son fils de 1 an, Javon, en 2007.
Selon l’accusation, la directrice de la secte qui se fait appeler « Reine Antoinette » a ordonné à la jeune femme de ne plus nourrir son bébé parce qu’il n’avait pas dit « Amen » au petit-déjeuner.
Lors d’une audience lundi à Baltimore, le juge Timothy Doory a accepté la procédure de plaider-coupable de Mme Ramkissoon comprenant l’étrange clause de résurrection.
Si Javon « ressuscitait comme vous en exprimez toujours l’espoir, vous pourrez abandonner cette procédure et les charges pesant contre vous seront également abandonnées », a assuré M. Doory à la jeune mère.
Grâce à cette idée de son avocat, Mme Ramkissoon qui a été « endoctrinée » et a accepté de témoigner contre les membres de la secte, va pouvoir « sortir de prison, suivre un traitement et reprendre sa vie », a expliqué à l’AFP son avocat Steven Silverman.
« C’est triste et c’est fou », a-t-il reconnu, mais « si nous avions été jusqu’au procès, sa seule défense aurait été +mon fils va ressusciter donc je ne suis pas coupable+ ».
« Vous, moi, tout le monde sait que ce n’est pas possible, mais elle a subi un lavage de cerveau par une secte et elle continue d’y croire », a-t-il précisé, affirmant qu’à sa connaissance, il s’agissait d’une première du genre.