BERLIN (AFP) – Un mécène britannique nonagénaire, Edmund de Unger, a promis mercredi à la ville de Berlin l’ensemble de sa vaste collection d’art islamique, connue sous le nom de « Keir Collection » et qui comprend 1.500 objets.
Cent douze pièces ont dans un premier temps été prêtées au Musée de Pergame à Berlin, où certaines seront exposées à partir du mois de décembre, et l’intégralité sera transférée pour 15 ans dans la capitale allemande après la mort du collectionneur, âgé de 91 ans, selon un accord signé mercredi à Berlin.
La « Keir Collection », présentée comme l’une des principales collections privées d’art islamique au monde, comprend des objets rares de toutes sortes, tapis, brocarts, livres, dessins, peintures miniatures, céramiques, pièces en cristal du Xe siècle ou théières en bronze… retraçant 2.000 ans d’histoire et venus du pourtour méditerranéen et d’Asie centrale (Egypte, Iran, Turquie, Espagne…)
A la mort d’Edmund de Unger, la collection sera d’abord prêtée pendant 15 ans au Musée de Pergame, mais le prêt pourra ensuite être prolongé, selon l’accord signé mercredi par la Fondation des biens culturels prussiens et le fils du collectionneur, Richard de Unger.
Le mécène londonien Edmund de Unger, originaire de Hongrie et qui a émigré en 1945 à Londres, avait étudié à Berlin et a toujours conservé des liens étroits avec la capitale allemande.
Avocat et investisseur immobilier, il a accumulé les pièces de sa collection pendant près un demi-siècle en les glanant bien davantage dans les bazars et sur les marchés que dans les salles de ventes.
« Edmund de Unger a constitué l’une des plus importantes collections privées au monde d’art islamique. Nous nous réjouissons vraiment de la confiance qu’il nous témoigne », a déclaré le président de la Fondation berlinoise, Hermann Parzinger, cité dans le communiqué.
[ratings]