BANJA LUKA (Bosnie-Herzégovine), (AFP) –Les autorités bosniaques enquêtent sur plusieurs associations humanitaires locales soupçonnées d’avoir remplacé des ONG interdites en raison de liens avec le terrorisme international, a-t-on indiqué mercredi de source officielle.
« Nous avons des informations selon lesquelles des gens ayant travaillé pour des associations humanitaires qui ont été interdites en Bosnie, dirigent aujourd’hui des organisations portant des noms différents, ce qui montre qu’ils sont toujours actifs », a déclaré à l’AFP le ministre adjoint pour la Sécurité, Vjekoslav Vukovic.
M. Vukovic a ajouté que les autorités vérifiaient ces informations mais a refusé de donner davantage de détails « dans l’intérêt du bon déroulement de l’enquête ».
Pendant la guerre de Bosnie (1992-1995), plusieurs organisations humanitaires de pays musulmans avaient ouvert des antennes dans le pays.
Dans le cadre de leur lutte contre le terrorisme, les autorités bosniaques ont fermé en 2002 des locaux de plusieurs de ces organisations, soupçonnées de financer des activités suspectes, et procédé à des contrôles méticuleux des autres.
Après les attentats de septembre 2001 aux Etats-Unis, six suspects arabes ont été arrêtés en Bosnie et ont été livrés aux autorités américaines en 2002.
Pendant le conflit bosniaque, des centaines de combattants venus de pays arabes se sont rendus en Bosnie pour prendre les armes aux côtés des Musulmans bosniaques. Après la fin du conflit, nombre de ces combattants y sont restés après avoir obtenu la nationalité bosniaque.
Plus de 500 personnes ont été déchues de leur nationalité bosniaque depuis la mise en place en 2006, sous la pression de la communauté internationale, d’une commission gouvernementale chargée d’étudier quelque 1.500 dossiers suspects