TUNIS (AP)- Avant la 26e édition de la Foire internationale du livre de Tunis, qui se tiendra du 25 avril au 4 mai prochain, les organisateurs ont annoncé jeudi avoir écarté plusieurs milliers d’ouvrages religieux présentés par quelque 25 maisons d’édition et qualifiés de « médiocres » et « obscurantistes ».
« La foire de Tunis ne peut en aucun cas accepter la participation d’ouvrages qui propagent des discours idéologiques obscurantistes, contraires aux valeurs essentielles de la société tunisienne », a justifié le directeur de cette manifestation, Boubaker Ben Fraj, lors d’une conférence de presse.
Il a assimilé les ouvrages religieux incriminés dont il a refusé de préciser les pays de provenance, à du « charlatanisme, voire à des atteintes à l’islam ». « Nous n’avons pas de problème avec le livre religieux, car la Tunisie est un pays d’islam dans son image vraie », a-t-il martelé.
Quelque 1.027 maisons d’édition venues de 32 pays arabes, européens, américains, asiatiques et africains ainsi que des organisations internationales spécialisées participeront à cette manifestation culturelle annuelle, soit plus de 25% par rapport à l’année précédente, selon les organisateurs.
Avec 408 éditeurs présents, la France se taille la part du lion, aux côtés de pays européens qui seront représentés pour la première fois, tels le Portugal, la Suisse, la République tchèque et la Roumanie.
Parmi les invités de la foire du livre de Tunis qui « accordera une place importante aux supports électroniques, en plus du livre traditionnel », figurent les écrivains égyptien Baha Taher, français Eric Emmanuel Schmitt et Gilbert Sinoué et le Tuniso-suédois Jonas Hassen Khémiri, auteur du « roman à succès » « Montecore » en langue française.