PAU (AFP) –Le tribunal administratif de Pau a examiné jeudi un dossier de dix demandes d’indemnisation adressées à l’Etat et à la SNCF par des membres de familles de juifs arrêtés dans la région pendant l’occupation allemande après 1940 puis déportés et morts en déportation.
Le tribunal, qui examine pour la première fois un recours en responsabilité civile de cette nature, a mis son jugement en délibéré au 26 mars prochain.
Les déportés avaient été internés dans le camp de Gurs, près d’Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), avant d’être transférés vers divers camps de concentration sous l’autorité du gouvernement de Vichy et avec le concours de la SNCF, a indiqué à l’AFP Me Avi Bitton, l’un des avocats des familles.
Les demandes présentées à Pau, auxquelles s’ajouteront 16 nouveaux dossiers dans quinze jours, concernent une grande variété de cas particuliers avec des personnes aujourd’hui âgées, toutes absentes au procès.
Elles demandent réparation pour la perte d’un parent, d’un frère ou d’une soeur en déportation.
« Dans certains cas nous demandons un complément de réparation pour des personnes ayant été insuffisamment indemnisées », a encore indiqué Me Bitton, rappelant qu’un décret de 2000 ne prévoyait des indemnités que pour la perte d’un père ou d’une mère en déportation.
Le 16 février dernier, le Conseil d’Etat a paru fermer la porte aux demandes de réparations formulées par des descendants de déportés juifs, estimant que la responsabilité de l’Etat français était certes engagée mais qu’il avait depuis réparé globalement les préjudices.
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vive les juifs