Pas en leur nom. De jeunes musulmans britanniques refusent que les djihadistes de l’État islamique s’expriment pour eux. Et pour se faire entendre, ils ont lancé la campagne #Notinmyname sur les réseaux sociaux. Alors que l’organisation État islamique a appelé ce lundi à tuer des citoyens des pays de la coalition, « en particulier les méchants et sales Français », les jeunes Anglais participant à la campagne dirigée par Active Change Foundation (ACF), qui lutte contre l’extrémisme sous toutes ses formes, rappellent que « les djihadistes de l’EI ne représentent pas l’islam ni aucun musulman ».
« Ils sont complètement anti-islamiques, parce qu’ils tuent des innocents, parce qu’ils ne sont pas justes », affirment ainsi trois jeunes musulmans britanniques dans la vidéo mise en ligne par la fondation. « Nous devons tous nous unir et essayer d’arrêter ce groupe qui fait du mal à l’islam et aux musulmans », ajoutent les personnes prenant part à la campagne.
« Parce que votre leader est un menteur, parce que votre califat ne représente pas l’Oumma, parce que ce que vous faites est inhumain, parce que vous abusez les coeurs et les esprits, parce que vous n’avez pas de compassion, parce que ma religion prône la tolérance pour les femmes et que vous n’en avez pas, pas en mon nom », affirment finalement les jeunes musulmans.
Le site internet de ACF rappelle par ailleurs que « les djihadistes de l’État islamique se cachent derrière un faux islam ». Quant à Hanif Qadir, fondateur de ACF, il assure au journal britannique Mirror que « le meurtre d’un homme innocent (David Haines, NDLR) n’a aucune justification dans n’importe quelle religion », ajoutant que « les terroristes de l’EI ne sont pas de vrais musulmans », qu' »ils ne pratiquent pas les vrais enseignements de l’islam : la paix, la compassion ».
L’exécution du travailleur britannique David Haines par les djihadistes de l’État islamique était la troisième d’un Occidental en un mois, après celles des deux journalistes américains, également enlevés en Syrie, James Foley et Steven Sotloff.
(Le Point -Â )