RABAT (AFP) – Les produits bancaires islamiques sont désormais opérationnels au Maroc mais ne suscitent pas un réel engouement, ont estimé mardi des banquiers interrogés par l’AFP.
« Les produits alternatifs Ijara (location, bail), Moucharaka (participation) et Mourabaha (gain partagé) sont opérationnels et certaines (banques) ont commencé à les utiliser, notamment la formule Ijara qu’on assimile au leasing », a déclaré mardi à Rabat Abdellatif Jouahri, gouverneur de la Banque centrale marocaine Bank Al Maghrib (BKAM).
Les trois produits contournent le riba (crédit avec taux d’intérêt) interdit par l’islam. La Mourabaha, à titre d’exemple, permet à l’entrepreneur de ne pas contracter de crédit avec taux d’intérêt auprès d’une banque. Celle-ci en revanche achète les produits dont il a besoin, les lui livre avec un bénéfice.
Le manque de formation, l’harmonisation des règles au niveau de tout le territoire expliquent le retard pris dans la mise en vente de ces produits autorisés depuis octobre 2007, a expliqué M. Jouahri lors d’un point de presse.
« Ca vient de commencer, ça contribue à la bancarisation de l’activité économique au Maroc et des banques étrangères installées dans le royaume vont s’y intéresser », a-t-il ajouté.
Contactés par l’AFP, des banquiers ont affirmé avoir déjà vendu ces produits à des clients tout en relevant un « manque d’engouement » pour ces formules baptisées « alternatives » par M. Jouahri et « islamiques » par la presse.
« Nous vendons depuis octobre ces produits, mais il y a une certaine réticence, due notamment à une incompréhension des formules et des procédures », a expliqué à l’AFP un cadre du Groupe des Banques Populaires », l’une des grandes banques du royaume.
Les produits bancaires islamiques sont désormais opérationnels au Maroc mais ne suscitent pas un réel engouement, ont estimé mardi des banquiers interrogés par l’AFP… Le manque de formation, l’harmonisation des règles au niveau de tout le territoire expliquent le retard pris dans la mise en vente de ces produits autorisés depuis octobre 2007, a expliqué M. Jouahri gouverneur de la Banque centrale marocaine Bank Al Maghrib (BAM), lors d’un point de presse… “Nous vendons depuis octobre ces produits, mais il y a une certaine réticence, due notamment à une incompréhension des formules et des procéduresâ€, a expliqué à l’AFP un cadre du Groupe des Banques Populairesâ€, l’une des grandes banques du royaume.