PARIS (AFP) – La directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova a exprimé « sa préoccupation » après la décision d’Israël d’inclure deux lieux saints situés en Cisjordanie dans son patrimoine national, dans un communiqué publié vendredi.
Mme Bokova a fait part « de sa préoccupation après l’annonce par le Premier ministre israélien que deux sites situés dans le territoire palestinien occupé, le Tombeau des Patriarches et la Tombe de Rachel, allaient être inclus dans le Programme du patrimoine national ».
La directrice de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), dont le siège est à Paris, « a aussi fait part de sa préoccupation face à l’escalade de la tension qui en résultait dans la région », ajoute le texte.
Irina Bokova déclare également s’être « associée à la déclaration de Robert Serry, coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, selon lequel ces sites avaient +une signification historique et religieuse non seulement pour le judaïsme mais aussi pour l’islam et la chrétienté+ ».
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclenché une vague de protestations dans le monde arabe en annonçant dimanche son projet d’inscrire au patrimoine d’Israël, dans le cadre d’un programme de restauration, le Caveau des Patriarches à Hébron et le Tombeau de Rachel à Bethléem.
Depuis, Hébron est le théâtre d’affrontements sporadiques entre Palestiniens et forces de l’ordre israéliennes.
Le Caveau des Patriarches (de la Bible) – Mosquée d’Ibrahim (nom musulman d’Abraham) pour l’islam – est un lieu saint à la fois juif et musulman.
A Bethléem, le Tombeau de Rachel, où selon la tradition est enterrée la matriarche biblique Rachel, est le troisième lieu saint du judaïsme. Il constitue une enclave israélienne dans cette ville autonome palestinienne et est considéré comme un lieu saint aussi par les Musulmans.