Le Qatar dénonce les violences antichrétiennes en Irak

Réuni à Doha, le Conseil des ministres a averti que ces violences, qui ont poussé à l’exode plus de 1.300 familles selon les autorités irakiennes, « sont de nature à déstabiliser l’Irak et à saper son unité nationale ».

Dans un communiqué cité par l’agence officielle Qna, il a souligné « la nécessité d’assurer la sécurité des chrétiens » et appelé les Irakiens à « resserrer les rangs face à de telles actions ignobles pour préserver l’unité » de leur pays.

Mossoul connaît depuis plusieurs jours une nouvelle vague de violences antichrétiennes qui ont poussé à l’exode plus de 1.300 familles, selon les derniers chiffres de l’antenne locale du ministère irakien des Déplacés.

Mardi soir, une bombe magnétique a explosé sur la porte de l’église catholique syriaque Maskinta, l’église la plus ancienne de Mossoul, située dans le centre-ville, selon la police locale. L’explosion n’a fait que des dégâts.

Dimanche, le gouvernement irakien avait déployé près de 900 policiers pour sécuriser les quatre quartiers chrétiens de Mossoul, où au moins 12 personnes ont été assassinées par des inconnus en une quinzaine de jours.

Capitale de la province de Ninive, à 370 km au nord de Bagdad, Mossoul est une place forte d’Al-Qaïda et l’une des villes les plus dangereuses d’Irak.

Les Etats-Unis, le Conseil des églises du Moyen-Orient (MECC) et le secrétaire général de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu, ont condamné mardi ces violences.