Le pape remplace son « ministre » des immigrés

Le cardinal Martino, qui cumulait depuis 2006 la présidence du conseil pontifical pour les migrants avec celle du conseil pontifical Justice et paix, reste pour l’instant à la tête de ce dernier service.

Mgr Veglio a derrière lui une longue expérience de nonce apostolique (ambassadeur) en Afrique, dans les îles du Pacifique et au Proche-Orient.

Il était depuis 2001 secrétaire de la congrégation pour les Eglises orientales, le service chargé notamment des Eglises rattachées au Vatican en terre orthodoxe.

Le Conseil pontifical pour les migrants, par la voix de son secrétaire Mgr Agostino Marchetto, a le 20 février vivement critiqué l’adoption par le gouvernement italien d’un décret légitimant les patrouilles nocturnes de citoyens dans les grandes villes pour lutter contre la criminalité.

Cette mesure « représente une abdication de l’Etat de droit », avait estimé Mgr Marchetto.

Le Vatican s’était démarqué le lendemain de cette déclaration, soulignant qu’elle ne représentait pas sa position officielle. « Le Saint-Siège est respectueux des autorités civiles qui, en vertu de leur légitime autonomie, ont le droit et le devoir de pourvoir au bien commun », avait souligné son porte-parole Federico Lombardi dans un communiqué.

Mgr Martino devrait également quitter prochainement la présidence de Justice et Paix, vraisemblablement après la publication de l’encyclique sociale à laquelle travaille le pape, selon des sources ecclésiastiques.

Benoît XVI a indiqué jeudi devant des prêtres romains que la rédaction de cette encyclique déjà annoncée à plusieurs reprises n’était pas achevée.

« Nous préparons depuis longtemps une encyclique » sur les questions économiques et sociales, et « ce long chemin me fait voir combien il est difficile d’en parler avec compétence », a-t-il dit.