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Le Conseil de l’Europe « très déçu » de l’expulsion de l’ex-imam par l’Italie

conseil_de_l__europe_1.jpgSTRASBOURG (Conseil Europe) (AFP) -Le Conseil de l’Europe s’est déclaré mercredi « très déçu » de la décision de l’Italie d’expulser un ex-imam tunisien vers son pays, en dépit de la demande expresse de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) de ne pas le faire.

« Je suis très déçu de la décision prise par l’Italie d’expulser M. Mourad Trabelsi vers la Tunisie le 13 décembre », a déclaré le secrétaire général de l’organisation Terry Davis dans un communiqué publié à Strasbourg.

« Les autorités italiennes ont expulsé ce ressortissant tunisien bien que la Cour européenne des droits de l’homme leur ait demandé de ne pas le faire », poursuit-il en se demandant « pourquoi les autorités italiennes n’ont pas tenu compte de la requête raisonnable de la Cour ».

« Il existe en effet des motifs réels de craindre que M. Trabelsi soit torturé », déclare-t-il rappelant que la Convention européenne des droits de l’homme et la CEDH, chargée de la faire appliquer, « sont les piliers du système de protection des droits de l’homme auxquels l’Europe oeuvre depuis soixante ans ».

M.Trabelsi, ancien imam de la mosquée de Crémone (nord), arrêté en 2003 a été condamné par la cour de Cassation à sept ans de prison pour terrorisme international.

Le 21 octobre, alors que les autorités italiennes avaient décidé de son expulsion, il avait introduit auprès de la Cour européenne une requête urgente demandant des mesures provisoires s’opposant à son expulsion, en raison des risques de torture encourus en Tunisie.

La Cour avait demandé le 18 novembre au gouvernement italien de ne pas procéder à cette expulsion avant qu’elle ait pu juger sur le fond du bien-fondé de cette requête.

Le 28 février de la même année, la Cour européenne avait déjà signifié à l’Italie de ne pas expulser vers la Tunisie un ressortissant tunisien, Nassim Saadi, condamné à 20 ans de réclusion pour terrorisme dans son pays en raison des risques de torture.

La CEDH avait souligné que son expulsion vers la Tunisie constituerait une violation de l’article 3 de la Convention des droits de l’Homme (interdiction de la torture et des traitements inhumains ou dégradants). Rome s’était pliée à l’injonction des juges européens.

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