PARIS (AFP) -Un « appel national pour l’école publique » et laïque destiné à contrer les « choix politiques » actuels qui « favorisent le privé », lancé fin janvier sous forme de pétition, a dépassé le cap des 200.000 signatures, a annoncé mercredi le syndicat d’enseignants SE-Unsa.
Cet appel, consultable sur le site www.appelpourlecolepublique.fr, avait réuni mercredi en milieu d’après-midi plus de 200.305 signatures, dont 136.970 par internet et 63.335 sur papier.
Il a été lancé, jusqu’au 19 juin, par six organisations: la fédération syndicale Unsa-Education et son syndicat SE-Unsa, la fédération des parents d’élèves FCPE, le syndicat lycéen UNL, le syndicat étudiant Unef et la fédération des délégués départementaux de l’Education nationale (DDEN). Désormais, 40 organisations en font partie.
Il demande que la priorité soit accordée à l’Ecole publique et laïque, et dénonce « les aides publiques concédées aux établissements privés » qui « n’ont jamais été aussi élevées », 50 ans après la loi Debré (financement par les fonds publics des écoles privées qui passent des contrats avec l’Etat).
« Cet appel rencontre un écho grandissant. Sans doute faut-il voir, dans l’augmentation conséquente des signatures de ces derniers jours, une réaction au plan de destruction massive d’emplois à l’Education, découvert la semaine dernière », écrit le SE-Unsa dans un communiqué.
Le syndicat fait référence aux pistes envisagées par le ministère de l’Education pour trouver des gisements d’économies de postes d’enseignants pour la période 2011-2013, dont la presse a eu connaissance le 31 mai.
« Dès la rentrée, les 40 organisations déjà engagées dans cet appel, proposeront à toutes celles qui voudront les rejoindre, de construire ensemble une contre-offensive », ajoute le SE-Unsa.
Le 19 juin, jour de fin de campagne de cet appel, des « rassemblements militants » auront lieu dans toute la France, avec notamment un rassemblement à Paris,place de la République.