JERUSALEM (AFP) –Environ 1.500 Israéliens ont défilé samedi à Jérusalem pour dénoncer les manifestations parfois violentes d’utra-orthodoxes contre l’ouverture d’un parking et d’une usine durant le shabbat, selon une photographe de l’AFP.
Les manifestants, pour la plupart laïques avec également une présence de juifs religieux opposés aux positions radicales des ultra-orthodoxes, ont défilé de la place de Paris, près de la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu, au centre de Jérusalem sans incident.
« Non à la coercition », « Jérusalem appartient à tous », « Non à la violence à Jérusalem », « Pour une Jérusalem libre », ont-ils notamment clamé.
« C’est une manifestation en faveur du pluralisme pour que les habitants de Jérusalem puissent mener la vie qu’ils entendent », a affirmé Ofer Berkowitz, membre du conseil municipal de Jérusalem au nom du mouvement Hitoréhout (Réveil en Hébreu) à la radio de l’armée.
« Nous sommes aussi là pour dénoncer les violences et les comportements de voyous de certains Haredim (Craignant Dieu en Hébreu). Nous appelons le ministère de la Sécurité intérieure ainsi que la police à agir de façon très ferme contre tous ceux qui utilisent la violence », a ajouté ce conseiller municipal.
Dans l’autre camp, quelques dizaines d’ultra-orthodoxes ont manifesté samedi devant un parking ouvert par la municipalité dirigé le maire laïque Nir Barkat et une usine du numéro un mondial des microprocesseurs, l’Américain Intel, qui veut faire travailler une partie de son personnel pendant le jour sacré du shabbat.
Les ultra-orthodoxes représentent un tiers du demi-million d’habitants juifs de Jérusalem.
La tradition religieuse (Halakhah) interdit durant le shabbat tout travail, l’usage de l’argent, ou toute utilisation d’énergie.