ROME (AFP) – Le parquet de Milan et le gouvernement italien en conflit devant la Cour constitutionnelle sur l’affaire de l’ex-imam égyptien enlevé par des agents de la CIA, ont pour la première fois évoqué un « dialogue » qui pourrait mettre fin à leur différend, a affirmé lundi l’agence Ansa.
Le parquet et le gouvernement ont obtenu le renvoi d’une audience de la Cour prévue mardi à la suite d’une requête commune, selon la même source.
Le gouvernement a déposé un recours devant la Cour Constitutionnelle, accusant le parquet de Milan (nord) de violation du secret d’Etat, en raison de l’utilisation par les magistrats d’écoutes téléphoniques de membres du SISMI (services secrets italiens), ce qui a eu pour effet de suspendre le procès le 18 juin dernier.
Le parquet avait aussi déposé un recours contre le gouvernement pour défendre la légalité de son enquête.
Ce procès est le premier organisé en Europe sur les transfèrements secrets par la CIA de personnes soupçonnées de terrorisme.
Trente-trois personnes sont jugées à Milan, dont 26 agents de la CIA par contumace, pour le rapt en février 2003 de l’ex-imam égyptien Abou Omar, alors soupçonné de terrorisme. Leur procès s’est ouvert le 8 juin 2007.
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