LA HAYE (AFP) – Le député néerlandais d’extrême droite Geert Wilders a annoncé mardi qu’il renonçait à organiser une conférence de presse pour présenter son film, Fitna, dans lequel il fustige le Coran.
Le député concentrera tous ses efforts pour que d’ici à la fin du mois de mars son film soit diffusé et accessible à tous sur Internet, sur le site www.fitnathemovie.com qu’il a créé, a-t-il indiqué à l’agence de presse ANP.
M. Wilders renonce à sa conférence de presse car assurer la sécurité du centre de presse Nieuwspoort à La Haye qui avait donné son accord pour la diffusion du film au nom de liberté d’expression, coûterait trop cher — 400.000 à 500.000 euros, selon la presse néerlandaise.
Trouver un nouveau lieu pour une conférence de presse prendrait trop de temps, affirme le député qui veut que le film soit visible le plus rapidement possible.
Geert Wilders a cependant indiqué qu’il s’adresserait à la presse après la diffusion du film, selon l’ANP.
Malgré les mises en garde du gouvernement néerlandais sur les éventuelles conséquences du film pour les intérêts néerlandais, et les protestations qui ont déjà eu lieu dans divers pays musulmans, M. Wilders s’est dit « déterminé » à diffuser le film sur lequel il travaille depuis l’automne 2007.
Il a indiqué qu’il voulait y démontrer le caractère « fasciste », selon lui, du Coran.
Geert Wilders, 44 ans, ancien élu du Parti libéral et aujourd’hui chef du Parti pour la liberté (PVV, 9 sièges de députés sur 150), a appelé le Parlement à interdire le livre saint des musulmans qu’il compare à « Mein Kampf » d’Hitler, estimant qu’il fallait en « déchirer » certaines parties.
Les autorités néerlandaises craignent qu’il ne mette sa menace à exécution ou ne le brûle devant la caméra, provoquant aux Pays-Bas et à l’étranger une affaire comparable à celle des caricatures de Mahomet publiées par la presse danoise.