ANNECY (AFP) – Le tribunal administratif de Grenoble, saisi par 19 riverains, a annulé le permis de construire d’une mosquée prévue pour accueillir un millier de fidèles à Annecy, en invoquant notamment un problème de stationnement, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Le tribunal, dont la décision a été rendue publique fin janvier, a fait valoir que le permis de construire ne prévoyait aucun « local dédié au stationnement des deux roues », entre autres manquements au plan local d’urbanisme.
De leur côté, les riverains-requérants, qui avaient dénoncé « l’absence totale de stationnement privé » dans le projet, ont accueilli la décision de façon mitigée.
« Nous ne sommes pas opposés au projet de mosquée, mais nous souhaitions que ce projet de construction d’un local pouvant accueillir 1.078 personnes intègre le problème du stationnement dans un quartier saturé », a souligné Jean-Michel Raux, porte-parole des riverains.
Début mars 2004, une tentative d’incendie avait ciblé l’actuelle mosquée d’Annecy, quelques heures après l’incendie d’une salle de prière dans la banlieue, à Seynod.
Ces actes, pour lesquels trois hommes avaient écopé de peines de 1 à 5 ans de prison devant les assises d’Annecy en décembre 2006, avaient été vivement condamnés notamment du président de la République Jacques Chirac et le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy qui s’était rendu sur les lieux.
En août dernier, le maire d’Annecy Jean-Luc Rigaut (nouveau centre) avait déclaré à l’AFP que la commune avait, depuis ces événements, « travaillé dans l’esprit de l’époque » car « M. Sarkozy, maintenant président, avait dit +je ferai tout au nom de l’Etat pour aider à reconstruire afin que la religion musulmane puisse s’exprimer correctement ».
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