BAMAKO (AFP) –Le président malien Amadou Toumani Touré a entamé mardi des consultations, afin de décider s’il promulgue, ou non, le code des personnes et de la famille adopté par les députés mais rejeté par le Haut conseil islamique du Mali, a-t-on appris de sources concordantes.
« Ce mardi, le président a reçu le bureau et les présidents des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale, ainsi que les présidents des partis représentés au sein de l’hémicycle », a déclaré à l’AFP l’un des participants à la rencontre.
« Le président a tenu un discours d’apaisement, nous avons encouragé en ce sens, mais il est évident que personne n’est contre la défense des droits humains », a poursuivi la même source.
Selon le ministère de la Communication, le président a également consulté mardi les représentants des institutions: Cour suprême, Cour constitutionnelle, médiateur de la République. Et il doit rencontrer mercredi les représentants des associations musulmanes ainsi que « d’autres composantes » de la société.
« C’est à l’issue de toutes ces consultations que le président prendra une décision » a souligné une source proche de la présidence.
Le nouveau code, qui accorde davantage de droits aux femmes, remplace l’expression « puissance paternelle » par « autorité parentale » et affirme que « nul époux ne peut être répudié ».
Le texte ne reconnaît que le mariage civil, relève l’âge du mariage à 18 ans et permet le divorce en cas de non cohabitation de fait entre le mari et l’épouse pendant trois ans. En matière de succession, l’enfant naturel acquiert les même droits et devoirs que l’enfant légitime.
Samedi, environ 50.000 personnes avaient participé à un meeting organisé à Bamako par le Haut conseil islamique du Mali, principale organisation islamique du pays, pour dire « non » au nouveau code, présenté comme « une insulte au coran ».
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Non au code de la famile