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BRASILIA (AFP) -L’Eglise catholique brésilienne, qui s’opppose à la dépénalisation de l’avortement, a critiqué vendredi le nouveau Plan national des droits de l’homme du président Luiz Inacio Lula da Silva.
Prôné par les défenseurs des droits de l’homme, ce plan approuvé par Lula fin décembre prévoit plusieurs lois dans divers secteurs.
« C’est l’infiltration de la pensée laïque. Bientôt, nous devrons démolir la statue du Christ » qui surplombe la ville de Rio, a déclaré vendredi le secrétaire général des évêques du Brésil (CNBB), Mgr Dilmas Lara Barbosa au quotidien O Globo.
« Nous voyons une attitude arbitraire et anti-démocratique du gouvernement Lula », a affirmé quant à lui l’évêque José Simao, responsable du comité de lutte contre l’avortement Pro-Vida au journal Folha de Sao Paulo.
Evêques, prêtres et fidèles liés au courant Pro-Vida redoutent que ce plan favorise l’adoption de lois qui dépénalisent l’avortement, interdisent l’exposition de symboles religieux dans les établissements publics, permettent le mariage des homosexuels ou encore l’adoption d’enfants par des couples du même sexe.
Les militaires ont été les premiers, la semaine dernière, à critiquer ce plan qui prévoit également la création d’une « Commission de la Vérité » pour enquêter sur les crimes de la dictature (1964-1985).
Le président Lula, en vacances jusqu’à lundi, ne s’est pas manifesté.
