BANGKOK, 28 jan 2009 (AFP) –Le régime militaire en Birmanie est responsable d’abus systématiques contre l’ethnie Chin (très majoritairement chrétienne), qui est victime de famine, de travail forcé, de torture et de persécution, a déclaré mercredi l’organisation Human Rights Watch (HRW).
Dans un nouveau rapport, HRW indique que des dizaines de milliers de membres de cette minorité du nord-ouest de la Birmanie cherchent à fuir vers l’Inde, mais que nombre d’entre eux sont renvoyés de force vers leur région.
« Depuis trop longtemps, des groupes ethniques comme les Chin ont supporté le poids du pouvoir militaire abusif en Birmanie », a estimé Elaine Pearson, directrice adjointe pour l’Asie de HRW, organisation dont le siège est à New York.
« Le moment est venu d’arrêter ce traitement brutal et, pour l’armée (birmane), d’être tenue pour responsable de ses actions », a-t-elle dit, ajoutant: « L’Inde devrait pour sa part protéger ceux qui cherchent désespérément un sanctuaire ».
Le rapport de HRW contient des témoignages de membres de l’ethnie Chin faisant état de torture et de travail forcé pour le compte de l’armée birmane dans l’Etat Chin, région pauvre qui fait face à des pénuries alimentaires.
La Birmanie, pays où la population est très majoritairement bouddhiste, compte quelque 135 nationalités. Certains groupes ethniques mènent encore des rébellions contre le pouvoir central birman, contrôlé par l’armée depuis 1962. Près de 90% des Chin sont chrétiens.