AMMAN (AFP) –Pour la deuxième journée de sa tournée au Proche-Orient, le pape Benoît XVI devait se rendre samedi dans la plus grande mosquée de Jordanie pour marquer sa volonté de dialogue avec l’islam.
Benoît XVI devait visiter la mosquée al-Hussein ben Talal d’Amman et avoir ensuite une rencontre avec des dignitaires religieux musulmans.
A son arrivée vendredi pour le premier voyage de son pontificat en Terre sainte, le pape a exprimé son « profond respect » pour la communauté musulmane. Il a aussi plaidé pour la « liberté religieuse » dans une région où les chrétiens ont une vie difficile.
Avant de se rendre dans la mosquée d’Amman, le pape devait aller sur le Mont Nebo, où, selon la Bible, Moïse est mort après que Dieu lui ait montré la Terre promise.
Les autorités jordaniennes veulent que la visite du pape soit un succès faisant du royaume un exemple de coexistence entre chrétiens et musulmans.
Mais le voyage du pape a été critiqué par la puissante confrérie des Frères musulmans et sa branche politique. Les islamistes ont déclaré que le pape n’était « pas le bienvenu » s’il ne s’excusait pas pour ses « propos contre l’islam ».
Le pape avait provoqué une polémique en 2006 lorsqu’il avait semblé établir une relation entre islam et violence dans une intervention à Ratisbonne, en Allemagne. Benoît XVI avait ensuite exprimé des regrets pour les réactions suscitées par ses propos.
Les islamistes n’ont pas prévu de manifestations mais des mesures de sécurité draconiennes ont été prises en Jordanie.
Le pape qui doit se rendre la semaine prochaine en Israel et Cisjordanie a déclaré vouloir être un « pèlerin de paix » dans une région où les tensions sont particulièrement fortes, notamment après l’offensive meurtrière d’Israël dans la bande de Gaza en décembre-janvier. Sa visite doit s’achever le 15 mai.
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