MANAMA (AFP) -Les candidats religieux aux législatives et municipales du 23 octobre ne seront pas autorisés à prêcher dans les mosquées pendant la campagne électorale, a annoncé mardi le ministre bahreïni de la Justice et des Affaires islamiques.
« Tout religieux qui se présente aux élections sera privé de parler dans les mosquée à partir du moment où sa candidature sera acceptée et jusqu’à la proclamation des résultats », a déclaré lors d’une conférence de presse cheikh Khaled Ben Ali Al-Khalifa.
« Nous n’allons pas laisser les tribunes religieuses être exploitées politiquement », a ajouté le ministre qui préside la Haute commission chargée d’organiser les élections dans le royaume à majorité chiite.
« Il n’y aura aucun laxisme avec les candidats prêcheurs qui violent la loi et la Constitution », a-t-il averti, assurant que la consultation aura lieu à la date prévue et écartant une supervision du scrutin autre que nationale.
Cité lundi par les médias, le prince héritier cheikh Salmane Ben Hamad Al-Khalifa, a affirmé la détermination des autorités à reprendre le contrôle des mosquées après l’arrestation d’opposants chiites accusés de complot contre la dynastie sunnite régnante.
« Récupérer les tribunes (dans les mosquées) pour qu’elles ne soient pas les otages de politiciens incompétents ou de religieux égarés, c’est le point de départ pour instaurer une orientation religieuse saine », a-t-il affirmé.
Pour sa part, le Premier ministre, cheikh Khalifa Ben Salmane Al-Khalifa, a précisé que son gouvernement ferait en sorte que les lieux de culte ne soient dirigés « que par ceux qui sont en mesure de faire valoir les valeurs de tolérance et de modération ».
Les deux dirigeants se sont exprimés dans des messages adressés au roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa au lendemain de l’annonce de l’arrestation de 23 opposants chiites, accusés de fomenter un complot pour faire tomber la monarchie sur fond de tensions confessionnelles à l’approche des élections générales fin octobre.