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Au dernier jour de son procès, la Scientologie crie à l’autodafé

PARIS (AFP) –Au dernier jour du procès de l’Eglise de Scientologie pour escroquerie en bande organisée, l’avocat de l’organisation a accusé mercredi les pouvoirs publics de vouloir brûler les livres de la Scientologie, alors que ce mouvement est reconnu dans de nombreux autres pays.

Le Portugal, la Suède, l’Espagne, le Québec, « tous ces pays ont reconnu la Scientologie et nous, nous allons brûler les livres de Ron Hubbard dans la cour de la Sainte-Chapelle devant les yeux effarés de la communauté internationale? », s’est interrogé Me Patrick Maisonneuve.

Mais « si les autorités gouvernementales estiment que c’est contraire à l’ordre public, alors, qu’elles prennent leurs responsabilités et ne demandent pas aux juges de faire cette besogne », a poursuivi le conseil de l’Association spirituelle de l’Eglise de Scientologie – Celebrity Centre (ASES-CC).

« Voilà trente ans que j’exerce et c’est la première fois que je passe d’un réquisitoire de non-lieu à un réquisitoire de peine capitale », avait lancé l’avocat quelques minutes plus tôt pour débuter sa plaidoirie.

Trois ans après avoir requis un non-lieu général dans le dossier, le parquet a en effet demandé lundi la dissolution de l’ASES-CC, de sa librairie (la SEL), ainsi que des peines de prison avec sursis pour les principaux scientologues poursuivis.

Jusqu’à quatre ans de prison avec sursis, « ce n’est pas rien pour des gens qui ne se sont pas enrichis d’un centime d’euro! », a soulevé Me Maisonneuve, avant d’ironiser »: « Ils sont trop forts ces scientologues : ils sont escrocs sans gagner d’argent ». Il en a également profité pour rappeler qu’il n’existait aucun préjudice, les plaignants ayant été intégralement remboursés.

L’avocat a ensuite mis en garde le tribunal contre la tentation de suivre l’invitation du parquet, car ce serait « arbitrer sur la question de la religion », alors que l' »on n’a pas de définition dans notre droit de la religion ou du culte ».

Plutôt que de dissoudre l’Eglise de Scientologie, « je vous demande de dissoudre les préjugés, les idées préconçues et les atteintes à la liberté de croyance », a conclu l’avocat.

Plus tôt dans l’après-midi, l’avocat d’Alain Rosenberg, qui a fondé le Celebrity Centre de la rue Legendre dans le XVIIe arrondissement de Paris, a rappelé au tribunal qu’il n’était saisi que d’une seule manoeuvre frauduleuse, « les tests de personnalité » et « pas du reste ».

« Est-il concevable que M. Rosenberg ait eu l’intention d’escroquer des gens avec des méthodes qu’il emploie sur lui-même? », avait ajouté Me François Jacquot.

« Tous les versements » des parties civiles « ont été librement consentis », a renchéri l’avocat de la SEL, Me Louis Pamponet, regrettant que « l’objet de ce procès puisse être résumé en un seul mot : la foi ».

Le parquet a parlé lundi de « pacte faustien », a-t-il rappelé, mais cela veut-il dire que « pour le ministère public, la Scientologie, c’est le Diable? Si c’est le cas, on peut comprendre la violence des réquisitions prises contre la SEL… »

« Demander la dissolution de la SEL, a-t-il estimé, c’est ni plus ni moins que de demander la peine capitale ».

Le jugement a ésera rendu le 27 octobre.

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