BEYROUTH (AFP) – Le président américain doit être jugé pour les « mensonges » de son administration pour justifier l’invasion de l’Irak en 2003, a estimé dimanche sayyed Mohammad Hussein Fadlallah, une autorité de l’islam chiite.
Le président George W. Bush « doit être jugé comme le menteur numéro un dans le monde » a dit sayyed Fadlallah, un ressortissant libanais qui a une audience parmi des millions de fidèles dans le monde, dans un communiqué. Le président Bush a « provoqué la mort de plusieurs milliers de personnes » et provoqué la ruine de l’économie irakienne, ajoute le communiqué. Le dignitaire chiite réagissait à une récente étude de deux organisations indépendantes américaines qui a passé au crible les déclarations publiques du président Bush et de ses proches collaborateurs, entre 2001 et 2003.
Intitulée « Faux prétextes », l’étude recense au cours des deux années ayant suivi le 11 septembre 2001 « au moins 935 fausses déclarations de hauts responsables de l’administration sur la menace que présentait l’Irak de Saddam Hussein pour la sécurité nationale » des Etats-Unis.
Les auteurs, membres du Center for public integrity et du Fund for Independence in Journalism, ont étudié l’ensemble des déclarations publiques de M. Bush mais aussi du vice-président Dick Cheney, de Condoleezza Rice, alors conseillère à la sécurité, de Colin Powell, secrétaire d’Etat à l’époque, de l’ex-secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld et des porte-parole de la Maison Blanche.
Des liens avec Al-Qaïda et l’existence d’un arsenal d’armes de destruction massive en Irak, qui se sont révélées introuvables, ont été mis en avant pour justifier l’intervention américaine. La Maison Blanche a rejeté l’étude, la porte-parole du président Dana Perino estimant qu’elle ne valait pas « la peine qu’on s’arrête dessus », qu’elle était « pleine d’erreurs » et sortait des choses de leur contexte.
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Islam-pluriel Contre l'islamisme et les traditionalismes
Prenez le temps d’analyser ce qui s’est passé le 11 septembre 2001.
Sans jugement. Avec détachement. Sans passion.
Quand vous aurez considéré tous les points sombres – et ils sont légion, vous aurez compris, à moins d’être autiste, que la version officielle n’est qu’un ramassis de mensonges.
Quand on ment c’est qu’on a quelque chose à cacher, non ?
Alors quoi ?