PARIS (AFP) – Plusieurs femmes intégralement voilées revendiquent leur liberté et constestent les arguments avancés pour les obliger à renoncer à leur tenue, dans une série d’interviews diffusées sur le site oummaTV depuis vendredi.
« Porter le voile c’est mon bonheur », dit l’une d’elles. « je l’ai choisi, ce n’est pas une contrainte », ajoute-t-elle.
A ceux qui considèrent que les femmes voilées sont « en prison », une autre répond qu’elle n’est « pas prisonnière mais protégée, parce que le mal extérieur ne peut pas (l)’atteindre ». Une autre indique que « c’est (son) droit de ne pas vouloir être montrée ».
« Je suis une vraie féministe, dit une autre, je défends le droit des femmes à s’exprimer comme elles veulent » et elle demande aux féministes de les soutenir plustôt que de lutter contre le voile intégral.
Elles réfutent aussi l’argument de la sécurité disant que « quand on craint Dieu, on ne fait pas le mal ».
Ce documentaire, réalisé par le journaliste-sociologue Agnès de Féo, montre notamment une femme voilée dans un magasin où elle choisit un sac à main: « j’aime bien la couleur, et en général j’aime bien la mode », dit-elle en riant avec une de ses amies qui elle porte le foulard.
Le sociologue Raphaël Liogier, professeur à l’IEP d’Aix-en-Provence, intervient pour expliquer les différents thèmes du débat sur le voile intégral et aussi la crainte de l’islam qu’il traduit.