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Venezuela: Chavez s’aprête aussi à réviser le mandat présidentiel, attention danger

Par: Hakim Arabdiou – La diffusion par tropique d’un article de clarification sur le harcèlement par les auxiliaires de la grande bourgeoisie française du régime progressiste d’Hugo Chavez du Venezuela, à propos cette fois-ci la révision constitutionnelle que ce président notamment, s’apprête à faire est la bienvenue.

Même si la malheureusement le projet d’amendement constitutionnel relatif à l’accroissement de la durée du mandat présidentiel (de 5 à 7) et du nombre indéterminé (de 2 à un nombre indéterminé) de ces mandats constitue un recul grave de la démocratie dans ce pays.

Cette mesure est la soeur jumelle de ce que s’apprête à faire en Algérie la fraction ultra-libérale, en alliance avec la réaction politique, dominante du pouvoir, en faveur de son représentant : le président Abdelaziz Bouteflilka.

Les démocrates algériens, pas seulement les communistes et l’extrême gauche, sommes opposés à cette cette mesure. Parce que (entre autres) nul n’est à l’abri d’une dérive, même pas un chavez. Il n’y a plus de messie, non plus, à qui accorder un chèque blanc.

Le socialisme (c’est encore loin d’être le cas au Venezuela, contrairement naïvement Hugo Chavez) appelle à un dépassement du capitalisme, c’est-à-dire à l’épuisement de toutes les ressources ou avancées (éco., polit…) de ce système, et non à sa destruction.

Aaussi, l’octroi de droits sociaux ne doit jamais plus se faire au détriment des droits politiques, a fortiori lorsqu’il s’agit de mandat présidentiel.

C’est ce genre de recul démocratique, durant les décennies passées, (notre opposition hier totale et aujourd’hui partielle à la démocratie « formelle bourgeoise », d’encore beaucoup d’entre nous) , nous a valu en bonne partie, notre cuisante défaite, temporaire j’en suis sûr, face à l’impérialisme, ce bras politico-militaire du capitalisme.

Autre leçon que cette défaite, dont les conséquences ne sont pas encore achevées (remises en cause des droits sociaux, régression de la modernité politique, notament communautariste, attaque contre le laïcité… ) doit nous aviser de mettre fin au « soutien inconditionnel » ou systématique (actif ou passif) des régimes progressistes.

Aurions dû par exemple soutenir (passivement ou non) que l’ex-URSS participe au complot colonialiste de spoliation du peuple palestinien de sa terre ou le pont militaire aérien (via la Tchécolovaquie) qu’elle mit en place en faveur du mouvement sioniste international et du régime colonialiste d’Israël, lors de la guerre israélo-arabe de 1948 ?

Notre devons également mettre fin à notre posture poltique durant de nombreuses décennes, de ne pas critiquer les régimes anti-impérialistes du tiers-monde et de l’ex-camp socialiste, et qui nous a valu tant de dégâts : « Il ne faut pas les critiquer, pour ne pas faire le jeu de l’impérialisme ». Ce raisonnement absurde, alors leur critique justifiée vise à forcer ces régimes à être fidèle à leur doctrine et à leur discours progressistes, et partant à les renforcer.

C’est pour dire que notre soutien à un régime progressite ne doit pas faire de nous des moutons de panurge, qui nous fait abdiquer notre libre arbitre, notre esprit critique.

Autrement, nous serons comme l’impérialisme : de mauvais élèves (dixit, général Giap) ?

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