NEW YORK (AFP) -Un groupe de défense des droits civiques des musulmans basé à Washington a accusé vendredi l’administration Obama de contraindre un citoyen américain à l’exil parce qu’il s’était converti à l’islam.
Le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) a indiqué que Raymond Earl Knaeble IV, 29 ans, avait été placé sur la liste américaine des personnes interdites de vol, ce qui l’empêchait de revenir aux Etats-Unis après un voyage en Colombie en mars.
Interrogé, le ministère de la Justice américain n’a pas confirmé l’information. « Le FBI (la police fédérale américaine, ndlr) et le ministère de la Justice ne confirment ni ne démentent la présence d’une personne sur une liste de surveillance », a simplement indiqué à l’AFP le porte-parole Dean Boyd.
« Nous demandons au ministère de la Justice de mettre fin à l’exil forcé de Mr Knaeble et de s’occuper de la question inquiétante d’autres Américains qui se voient refuser de la même manière un retour dans leur propre pays », indique le CAIR.
L’appel de ce groupe intervient alors que des élus du Congrès américain ont présenté la semaine dernière, dans la foulée de l’attentat raté de New York, un projet de loi visant à retirer leur nationalité aux Américains qui aident ou rejoignent un groupe terroriste étranger.
Le texte, jugé anticonstitutionnel par certains, viserait également les Américains qui s’engageraient « activement dans des hostilités contre les Etats-Unis ou leurs alliés », selon un résumé du texte.