TUNIS (AP) – La cour d’appel de Tunis a substantiellement réduit samedi les peines prononcées en première instance contre deux salafistes djihadistes, en les ramenant respectivement de 17 à 5 ans et de 20 à 2 ans d’emprisonnement, a-t-on appris auprès de l’un de leurs avocats, Me Samir Dilou.
Le premier, Yassine Sayari, 25 ans, avait été condamné en première instance pour avoir combattu dans les rangs de l’organisation « Ansar al-Islam » (« les partisans de l’islam ») dans le nord de l’Irak et également en Bosnie. Selon l’acte d’accusation, il aurait rencontré pendant son séjour irakien Abou Moussab Al-Zarkaoui. Il a été arrêté en Syrie avant d’être rapatrié en 2005.
Le deuxième, Hafedh Ek Afli, 27 ans, avait été condamné pour appartenance à une organisation terroriste, en allusion à l’ex-groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien (GSPC), devenu la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Il était accusé de s’être rendu dans le maquis du GSPC pour préparer des attentats en Tunisie.
Lors de son interrogatoire, il a nié ces accusations, affirmant qu’il était parti en Libye puis en Algérie pour faire du commerce, selon son avocat.
La même cour d’appel a dernièrement prononcé des réductions de peines similaires en faveur de plusieurs autres condamnés auxquels il était reproché d’avoir projeté d’aller combattre dans les rangs de l’insurrection irakienne, a relevé Me Dilou.
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