ROME, (AFP) – Des évêques participant à un synode réuni depuis le 5 octobre au Vatican ont accusé l’islam de ne pas respecter les droits des femmes tels qu’ils sont inscrits dans la déclaration universelle des droits de l’homme, selon un porte-parole cité vendredi par l’agence Ansa.
Ces critiques ont été formulées durant une réunion du groupe des évêques de langue espagnole, a précisé Ansa.
Selon une synthèse de leurs discussions rapportée par ce porte-parole, l’Eglise catholique, dans ses rapports avec les musulmans, « doit garder à l’esprit leur conception du mariage et de la famille, qui ne reconnait pas aux femmes les droits prévus par la déclaration universelle des droits de l’homme de l’ONU ».
Ces évêques ont donc appelé l’Eglise à la « prudence » dans ses efforts de rapprochement avec l’islam, a indiqué le porte-parole, Julian Carron.
Jeudi, un rapport d’étape du synode qui doit s’achever le 25 octobre a déjà recommandé la prudence dans les relations islamo-chrétiennes, tout en relevant « d’importants points communs » entre les deux religions (« résistance à la sécularisation et au libéralisme, défense de la vie humaine, affirmation de l’importance sociale de la religion »).
Vingt-cinq femmes (sur 331 participants), laïques ou religieuses, participent à titre d’expertes ou d’auditrices au synode des évêques réuni sur le thème de « la parole de Dieu ».
Plusieurs d’entre elles se sont exprimées sur le rôle des femmes dans l’Eglise catholique (catéchisme, prières, service auprès des pauvres) et ont demandé qu’il soit souligné dans le document final du synode, selon le compte-rendu officiel diffusé par le journal du Vatican l’Osservatore Romano.
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