NEW YORK (Nations unies) (AFP) –De nombreux chefs d’Etat ou de gouvernement et ministres se sont réunis mercredi à l’ONU pour promouvoir un dialogue interreligieux au service de la paix, lors d’une conférence parrainée par l’Arabie saoudite, un royaume où seul l’islam est toléré.
Dix-sept chefs d’Etat ou de gouvernement, dont ceux de nombreux pays arabes, d’Israël, des Etats-Unis et du Royaume-Uni, doivent s’exprimer lors de cette conférence de deux jours, mercredi et jeudi, devant l’Assemblée générale des Nations unies.
Dans son discours d’ouverture, le président de l’Assemblée générale, Miguel d’Escoto, prêtre catholique nicaraguayen sandiniste, partisan de la théologie de la libération et membre du Conseil oecuménique des Eglises, s’est livré à un réquisitoire contre les sociétés occidentales.
Dénonçant « la faillite morale de sociétés qui se sont auto-proclamées les plus avancées », M. d’Escoto a affirmé que « la solidarité » devait « guider toute activité humaine » et que « la morale et l’éthique devaient prendre une place centrale dans nos vies ».
« Bien que la responsabilité sociale soit un principe de base de toutes les religions du monde et de toutes les traditions philosophiques, nous nous sommes laissé contaminer par l’esprit d’égoïsme et d’individualisme, principales valeurs, ou plutôt anti-valeurs, de la culture dominante », a dit M. d’Escoto.
La réunion répond à une initiative du roi Abdallah d’Arabie saoudite, désireux d’assurer la continuité des efforts de promotion du dialogue interreligieux, à la suite de la « Conférence mondiale sur le dialogue » de juillet dernier à Madrid et d’en faire entériner les conclusions par l’ONU.
Avant même d’avoir commencé, la réunion a créé la controverse, plusieurs ONGs appelant l’Arabie saoudite à pratiquer la tolérance chez elle avant de s’en faire l’avocate à la tribune de l’ONU.