LAGOS (AFP) –Plusieurs personnes ont été tuées vendredi à Jos (centre du Nigeria) dans des violences post-électorales opposant musulmans et chrétiens, ont indiqué des sources sur place, mais le bilan variait considérablement, allant jusqu’à 55 morts, selon l’une d’entre elles.
« Plusieurs personnes ont perdu la vie. La bagarre a été déclenchée suite à un désaccord portant sur le résultat des élections d’hier (jeudi) du gouvernement local à Jos », a déclaré à l’AFP un journaliste nigérian contacté par téléphone sur place.
Selon un habitant, John Bosua, au moins sept personnes ont été tuées, dont un policier.
« J’ai compté sept cadavres, dont celui d’un policier », a-t-il déclaré.
Le correspondant de Radio France Internationale (RFI) à Jos, Aminu Manu, a indiqué à l’AFP avoir compté au moins trente morts et « des centaines » de blessés dans deux hôpitaux, tandis qu’un journaliste du quotidien The Punch, également sur place, a fait état de 55 morts vus dans trois hôpitaux.
Selon un porte-parole de la Croix-Rouge nigériane, Umo Ukon, « plus de 300 blessés ont été hospitalisés ».
« Des personnes ont été tuées, mais les chiffres varient », a-t-elle déclaré à l’AFP.
Un porte-parole de la police de l’Etat de Plateau, dont Jos est la capitale, a fait état, à la radio, de la mort d’un officier mais n’a pas précisé non plus combien de personnes avaient été tuées.
Plusieurs mosquées et églises ont été assaillies lors de l’émeute qui a été déclenchée par une rumeur selon laquelle le Parti de tous les peuples nigérians (ANPP) avait perdu face au parti au pouvoir au niveau fédéral, le Parti Démocratique du Peuple (PDP), a précisé le porte-parole, Bala Kasim.
L’ANPP est traditionnellement perçu comme une formation majoritairement musulmane et le PDP, majoritairement chrétienne.
Des policiers et des soldats ont été déployés afin de contenir les violences, a poursuivi le porte-parole de la police.
« La situation est toujours tendue », a souligné la porte-parole de la Croix-Rouge.