PARIS (Reuters) – Le président Nicolas Sarkozy estime que l’Union européenne a eu tort de renoncer à mentionner les racines chrétiennes de l’Europe dans le projet de Constitution rejeté par la France en mai 2005.
« Ce fut une erreur de tourner le dos à notre passé et de renier d’une certaine façon des racines qui sont évidentes », a déclaré le chef de l’Etat lors d’une convention de l’UMP sur l’Europe.
« Qu’on ne vienne pas nous dire qu’on remet en cause la laïcité », a-t-il ajouté, en présence de la chancelière allemande Angela Merkel. « Il suffit de survoler la France pour voir son long manteau d’églises ».
Pour le président français, « dire qu’en Europe il y a des racines chrétiennes c’est simplement faire preuve de bon sens. Renoncer à le dire, c’est tourner le dos à une réalité historique ».
La France avait mené le combat contre la mention des racines chrétiennes de l’Europe dans le texte préparé par la convention présidée par l’ancien président français Valéry Giscard d’Estaing, ainsi que pendant la Conférence intergouvernementale qui avait abouti à l’adoption de ce texte par les gouvernements.
Les Polonais, très attachés à cette mention, ont fait une nouvelle tentative en ce sens pendant l’élaboration du traité de Lisbonne adopté cet automne.
Le texte du traité simplifié dit finalement : « S’inspirant des héritages culturels, religieux et humanistes de l’Europe, à partir desquels se sont développées les valeurs universelles que constituent les droits inviolables et inaliénables de la personne humaine, ainsi que la liberté, la démocratie, l’égalité et l’Etat de droit.
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