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Les tensions s’aggravent à la frontière entre Israël et Gaza

Gaza_blocus_2.jpg(Reuters) – Un raid aérien israélien a causé la mort d’un activiste du Hamas mercredi dans la bande de Gaza, après le tir de dizaines de roquettes et d’obus de mortier sur le sud d’Israël, éloignant les perspectives d’une nouvelle trêve entre Hamas et l’Etat juif.

Le gouvernement du Premier ministre israélien Ehud Olmert a dit avoir fait preuve de modération jusqu’ici mais être résolu à entrer en action si les attaques persistent. Des collaborateurs d’Olmert, qui a réuni son cabinet restreint, n’ont pas précisé quelles options étaient envisagées.

Mercredi avant la tombée de la nuit, les activistes avaient tiré plus de trente roquettes et un nombre égal d’obus de mortier sur le territoire israélien.

La plupart des tirs ont atteint des zones inhabitées, mais deux roquettes ont touché des maisons – l’une à Ashkelon, au nord de l’enclave côtière, l’autre dans un domaine agricole à l’est de la bande de Gaza, a rapporté la police israélienne. On a signalé des dégâts mais aucune victime.

Outre les roquettes artisanales tombées près de la frontière, le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a dit avoir tiré deux roquettes Grad de plus longue portée et il a menacé d’étendre son « cercle de feu » plus profondément à l’intérieur d’Israël.

Un porte-parole militaire israélien a déclaré mercredi que le raid aérien avait touché un groupe d’activistes qui venaient de tirer au mortier sur Israël.

Les services médicaux palestiniens ont indiqué qu’un activiste du Hamas avait été tué et que deux autres Palestiniens, dont un cameraman de la station de télévision du Hamas, avaient été blessés.

La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a déclaré à son parti Kadima qu’Israël « changera la réalité » de la situation à Gaza.

« Il y a un point où toutes les nations et les autorités disent ce que nous disons ce soir: cela s’arrête ici », a affirmé Livni, qui espère remplacer Olmert à la tête du gouvernement à l’issue des élections de février.

SITUATION EXPLOSIVE

Le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak, a assuré que les responsables des attaques contre des Israéliens le « paieraient cher ».

La dernière vague d’incidents frontaliers a éclaté mardi soir, lorsque l’armée israélienne a tué trois hommes du mouvement Hamas qui contrôle Gaza alors qu’ils allaient poser des explosifs devant les barbelés délimitant la frontière.

Devant ces attaques, Israël a renoncé à rouvrir trois points de passage vers le territoire palestinien comme il comptait initialement le faire ce mercredi. Peter Lerner, responsable du ministère israélien de la Défense, a fait savoir que cette décision resterait valable jusqu’à nouvel ordre.

Israël et le Hamas ont l’un et l’autre manifesté de l’intérêt pour une reconduction de la trêve, mais les deux camps évoquent, un affrontement de plus grande ampleur qui pourrait entraîner de lourdes pertes de part et d’autre.

« Nous prévenons l’ennemi sioniste que toute nouvelle agression contre la bande de Gaza explosera comme un volcan au visage des occupants », affirme la branche armée du Hamas dans un communiqué en promettant de nouvelles attaques à la roquette.

Olmert, qui doit quitter son poste après les élections prévues en février, s’est employé à contenir les appels qui sont lancés en Israël en faveur d’une grande offensive à Gaza. Initiative propre à susciter une réprobation internationale et à compromettre le processus de paix appuyé par les Etats-Unis.

Des responsables israéliens ont cependant fait comprendre que leur pays perdait patience.

« Israël a fait preuve jusqu’ici d’une modération considérable », a dit Mark Regev, porte-parole d’Olmert. « Notre position reste de répondre au calme par le calme. Mais si les attaques continuent, nous agirons pour défendre notre peuple. »

Le président palestinien Mahmoud Abbas a fait état de « nouveaux risques » à venir et exprimé l’intention de militer pour un cessez-le-feu global.

MOUBARAK VA RENCONTRER LIVNI

Le président égyptien Hosni Moubarak, dont le pays avait parrainé en juin la trêve de six mois qui a expiré vendredi, doit s’entretenir jeudi au Caire des moyens de rétablir le calme avec Tzipi Livni.

Robert Wood, porte-parole du département d’Etat américain, a assuré que Washington soutenait les efforts déployés par l’Egypte pour rétablir le calme et s’inquiétait de l’impact de l’escalade des tensions sur la population de Gaza.

Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, a condamné les tirs de roquettes et a « invité toutes les parties à oeuvrer au rétablissement immédiat du calme et à l’amélioration d’urgence de la situation humanitaire dans la bande de Gaza », a dit son porte-parole.

Israël et le Hamas se rejettent la responsabilité des violences qui ont fait capoter le cessez-le-feu sur le terrain.

Le Hamas accuse Israël de ne pas avoir tenu son engagement d’alléger le blocus qu’il impose à la bande de Gaza en autorisant l’acheminement vers le territoire de vivres et de fournitures médicales en volume plus important. L’Etat israélien exige quant à lui l’arrêt des tirs de roquettes.

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