CITE DU VATICAN (AFP) –Le Vatican a jugé « manifestement infondée » vendredi l’accusation portée par les signataires d’une lettre ouverte au pape selon laquelle l’interdiction de la contraception par l’Eglise catholique aurait contribué à la diffusion du sida.
Le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, a réagi dans une « note » à cette lettre ouverte publiée vendredi par des groupes catholiques contestataires à l’occasion du 40e anniversaire de l’encyclique Humanae Vitae interdisant aux catholiques le recours à la contraception.
Le père Lombardi a estimé que « l’accusation selon laquelle la position catholique est la cause de la diffusion du sida et donc de douleur et de mort (…) est manifestement infondée ».
Selon lui, « la diffusion du sida est totalement indépendante de la confession religieuse des populations et de l’influence des hiérarchies ecclésiastiques, et les politiques visant à combattre le sida fondées principalement sur la diffusion des préservatifs sont largement en échec ».
Le porte-parole souligne en outre que les groupes signataires de la lettre « sont assez peu représentatifs » de l’Eglise catholique. Il les accuse de ne pas parler d’amour, sujet principal de l’encyclique, « qui semble ne les intéresser en rien ».
« Il est évident qu’il ne s’agit pas d’un article exprimant une position théologique ou morale mais d’une propagande payée en faveur de l’usage des contraceptifs », ajoute encore le père Lombardi.
« Il faut aussi se demander qui l’a payée et pourquoi », conclut-il.
Une soixantaine d’organisations catholiques dissidentes ont dénoncé dans une lettre ouverte à Benoît XVI les « effets catastrophiques » de l’encyclique « Humanae Vitae » interdisant la contraception.
Elles estiment que la politique prônée par l’encyclique « met la vie des femmes en danger et expose des millions de personnes à contracter le virus du sida ».