TEHERAN (AFP) –Une assistante de l’avocate iranienne et prix Nobel de la paix Shirin Ebadi, arrêtée en janvier pour ses liens supposés avec la religion bahaïe, interdite en Iran, a été libérée sous caution par les autorités iraniennes, a annoncé vendredi Mme Ebadi à l’AFP.
Jinous Sobhani « a été libérée après le versement d’une caution de 700 millions de rials (70.000 dollars) mercredi par sa famille », a déclaré l’avocate.
Mme Ebadi s’est dit dans l’incapacité de commenter les accusations pesant sur l’ancienne secrétaire de son Centre pour les droits de l’Homme, fermé en décembre par la police, n’ayant pas « lu son dossier ».
En janvier, le porte-parole de la Justice Ali Reza Jamshidi avait déclaré que Mme Sobhani était accusée de « propagande au détriment du système et d’atteinte à la sécurité nationale ».
L’agence Fars, proche des conservateurs, avait dit qu’elle avait été arrêtée car elle avait « constitué une organisation bahaïe en Iran ».
La foi bahaïe est née en 1863 en Iran mais n’est pas reconnue. Les Bahaïs considèrent Bahaullah, né en 1817, comme le dernier prophète envoyé par Dieu sur terre, alors que pour les musulmans le dernier prophète est Mahomet.
Les adeptes de cette foi avaient aussi été persécutés sous l’ancien régime du Chah renversé en 1979.
Fondé par un groupe d’avocats, dont Shirin Ebadi, le Centre pour les droits de l’Homme avait dénoncé ces derniers mois l’aggravation de la situation des droits de l’Homme en Iran.
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