Iran: des députés appellent à punir les destructeurs d’une mosquée sunnite

Ils ont demandé dans une lettre qu' »un ordre soit donné pour empêcher toute répétition d’un tel acte (…) et pour punir les responsables d’un geste qui sème la discorde », selon le journal.

Les députés faisaient référence à la mosquée Abou Hanifeh et son école coranique, situées à Zabol, une ville abritant une forte communauté sunnite. Leur destruction, qui n’avait pas été rapportée par les médias officiels, s’est déroulée vers la fin du mois d’août, d’après divers sites internet.

Aucune information n’a été fournie sur la raison de cette destruction ni sur l’identité de ceux qui l’ont menée à bien.

« Nous, les députés, sommes très touchés par la profanation du Coran, de la mosquée et de l’école coranique » ont-ils écrit dans leur lettre à M. Ahmadinejad.

Les parlementaires ont également demandé au président d’appeller les responsables locaux à plus de tolérance envers les citoyens de Zabol.

Les députés espèrent que leur requête permette de « poursuivre l’affaire afin d’identifier les responsables de tels actes, car ils compromettent l’unité de la société », a dit l’AFP l’un des signataires, Emad Hosseini.

Le parlement iranien compte 19 députés sunnites sur un total de 290.

L’Iran est un pays majoritairement chiite, avec des minorités sunnites principalement regroupées vers les frontières du sud et du sud-est du pays.

En juin dernier, un groupe de rebelles sunnites iraniens a enlevé une quinzaine de policiers au Sistan Balouchestan. Ils ont exigé en échange de leur libération que les autorités s’engagent à assurer une égalité des droits, qui n’est pas respectée selon eux, entre les communautés chiite et sunnite.