(RFI)- Cheikh Mohammed al-Sayed Ahmed Moussa, l’Egyptien arrêté la semaine dernière aux Philippines et soupçonné d’avoir planifié un attentat à la bombe, est un envoyé d’al-Azhar, la plus haute instance de l’Islam sunnite, une institution qui enseigne la religion islamique et la langue arabe dans le monde. L’imam d’al-Azhar estime que cette arrestation est due à une erreur. Le gouvernement égyptien lui même, s’est penché sur l’affaire et a établi des contacts avec les autorités philippines pour élucider cette affaire.
Fait sans précédent, le grand imam de la mosquée d’al-Azhar a décidé de soutenir en personne son envoyé aux Philippines. Pour le cheikh Mohamed Sayed Tantaoui, « il ne fait pas de doute que Mohamad Sayed est innocent. D’abord, des Mohamed, il y en a des tonnes, et la police philippine était tout simplement à la recherche d’un autre Mohamed. De plus, le matériel pouvant servir à fabriquer des explosifs, n’a pas été trouvé chez l’enseignant de langue arabe », a ajouté le grand imam en colère.
Une colère qui rappelle celle qu’il avait exprimée il y a une dizaine d’années, quand la France avait refusé d’accorder des visas à des envoyés d’al-Azhar. Dans les deux cas, le cheikh Tantaoui est descendu en première ligne, pour défendre la réputation de la plus prestigieuse institution religieuse de l’islam sunnite. L’université d’al-Azhar a formé des dizaines de milliers d’imams des quatre coins du monde et continue à éduquer des centaines de boursiers d’Afrique et d’Asie.
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