LONDRES (AFP) –Un juge de la Haute cour de Londres a considéré jeudi « totalement légitime » la politique d’inscription pratiquée par une école juive de Londres, accusée d’avoir refusé d’admettre un enfant de 11 ans parce que sa mère n’était pas née juive.
Le juge a estimé qu’il n’y avait eu aucune discrimination illégale directe ou indirecte, de la part de cette école juive orthodoxe dont la politique est de donner la préférence aux élèves certifiés juifs selon ses critères.
Toute décision qui serait allée à l’encontre de cette école aurait rendu également illégaux « les arrangements en matière d’admission d’un très grand nombre d’écoles religieuses appartenant à beaucoup d’obédiences et d’appellations » différentes, a relevé le juge.
Le garçon de 11 ans, identifié seulement par la lettre « M », avait fait acte de candidature auprès de l’établissement JFS — ex-Jewish free school, une école financée par des fonds publics dans le nord-ouest de la capitale — mais avait été refusé car il « n'(était) pas un juif certifié ».
Son père, à l’origine du recours en justice, s’était dit « consterné » que son fils ait été déclaré « pas assez juif » pour intégrer cette école, dont les résultats sont parmi les plus élevés du pays.
Dans la tradition judaïque, est considéré juif celui qui est né de mère juive ou est converti en accord avec la Loi juive.
Or dans le cas présent, l’organisation juive United Synagogue, tout en admettant que le père de l’enfant était juif, n’a pas reconnu la judaïté de la mère, une Italienne catholique qui s’était convertie avant la naissance de son fils dans une synagogue progressiste.