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C.R.L.D.H. Tunisie: Halte aux crimes de torture perpétrés sur des dizaines des détenus tunisiens

Le directeur de la prison civile de Mornaguia Ibrahim Mansour, son adjoint Ali Jelassi, les agents du nom de Nabil, Ramzi et Maâdh et plusieurs autres tortionnaires, sont responsables d’horribles crimes de torture et de mauvais traitements à l’encontre d’une trentaine de détenus qui sont : Ali Sassi, Marouane Khlif, Mejdi Latrèche, Sahbi Naceri, Taoufik Houimdi, Zyed Essid, Mohammed Ben Ltaifa, Badreddine Ksouri, Imed Ben Ameur, Kamel Oum Heni, Saber Ragoubi, Fathi Salhi, Ali Arfaoui, Mohammed Amine Dhiab, Jaouher Slama, Jaouher Kassar, Mehdi Elhajj Ali, Oussama Abadi, Moukhliss Ammar, Zouhaïr Jrid, Oua’il Amami, Mohammed Khlil Ben Mohsen Zendah, Ramzi Eliifi, Mohammed Amine Jaziri, Jamel Mellakh, Mohammed Bakhti, Ahmed Mrabet, Nafti Bennani, Hatem Riabi, Khlifa Karaoui.

Ces crimes ont été exécutés le mardi 16 octobre 2007 pour contraindre ces détenus à mettre fin à une grève de la faim illimitée qu’ils ont déclenché le samedi 13 octobre 2007, accompagnés les premiers 48h par leurs familles. Ces tortionnaires doivent répondre de leurs actes délictueux pour réprimer une action pacifique que les concernés ont entamés pour exiger la fin des mauvais traitements et le respect de leurs droits, notamment à un procès équitable et l’arrêt des violences qu’ils subissent au quotidien.

Détenus dans le cadre de la loi antiterroriste de décembre 2003 et poursuivis pour participation aux affrontements armés qu’a connu le pays et qui remontent à la fin de l’année 2006, ces prisonniers ont tous été arrêtés fin décembre 2006 et début janvier 2007. Maintenus au secret pendant plusieurs semaines et sauvagement torturés, la police politique a procédé à la falsification des dates de garde à vue sur les procès verbaux pour ne pas dépasser la durée maximum de six jours. C’est le cas, à titre d’exemple de Mohamed Amine Jaziri qui a été arrêté le 24 décembre 2006 alors que sur le PV est notée la date du 22 janvier 2007 ou celui de Jawhar Kassar arrêté le 26 décembre 2006 alors que son PV annonce son arrestation le 21 janvier 20007.

Le jeune Mohamed Amine Jaziri garde jusqu’à aujourd’hui les traces de la torture, dix mois après son arrestation. Quant à Mohamed Amine Dhiab, qui est suivi médicalement pour troubles mentaux et a été précédemment relaxé dans une autre affaire pour « Irresponsabilité pénale », a perdu à jamais, suite à la torture sauvage qu’il a subie, la faculté de parler et se trouve handicapé à vie puisqu’il ne peut plus marcher.

En janvier 2007, les prévenus avaient été déférés devant le doyen des juges d’instruction du Tribunal de Première Instance de Tunis, Omar Ben Mansour, en l’absence de leurs avocats. Ecroués depuis dans la prison civile de Mornaguia, ces prisonniers sont soumis à un traitement spécial : ils sont enchaînés, privés de lit et de couverture et subissent de brutalités et de violences au quotidien. Ils vivent sous la menace d’être ramenés au ministère de l’Intérieur s’ils revenaient sur leurs aveux. A plusieurs reprises, ils sont extraits de leurs cellules et contraints à courir dans la cours de la prison en répétant des obscénités et en imitant des cris d’animaux.

Ce jour du mardi 16 octobre 2007, ils ont été extirpés de leurs cellules, mis à nu, passés à tabac et piétinés. Parmi eux : Jamel Mellakh déshabillé, suspendu au plafond, il a subi une séance de simulation de mise à mort et a été violé en introduisant un bâton dans son anus. Le prisonnier Ramzi Ifa a été dénudé et ligoté par une corde puis traîné devant les différentes cellules de la prison. Les yeux bandés et la tête cachée dans un sachet noir, Mohamed Amine Jaziri a été piétiné. Jawhar Kassar, quant à lui, a été jeté au cachot, le temps que ses blessures s’estompent. Trois jours après, Maître Raouf Ayadi qui a pu rendre visite à trois d’entre eux, affirme l’état lamentable de ses clients qui se déplacent avec une grande difficulté et leurs corps sont couverts d’hématomes.

Le CRLDHT exprime son indignation face à ces crimes odieux de torture et de mauvais traitements que subissent des centaines de jeunes tunisiens dans les différentes prisons tunisiennes et notamment celle de Mornaguia.

Il exige la poursuite judiciaire de ces criminels qui violent et torturent en toute impunité, forts de l’attitude complice des autorités policières nationales.

Il appelle à une mobilisation nationale pour faire taire cette machine de guerre qui broient et anéantit des vies humaines. Il exprime aux victimes ainsi qu’à leurs proches tout son soutien face à l’insupportable et pour qu’ils bénéficient le droit à un procès équitable et à l’intégrité physique et morale.

Paris, Le 22 octobre 2007.

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3 comments

  1. La Tunisie montre à nouveau une regrétable image de sa justice, le peuple tunisien souffre de cette état de fait que le monde international dénonce et condamne mais…….d’autre histoire tout aussi choquante prouve bien qu’il se passe en Tunisie des événements anti droit de l’homme que les associations ne cessent de rapporter. L’affaire de madame Sameh Harakati est l’une de ces causes que la justice tunisienne devrait reprendre pour un meilleur jugement.
    Sameh ne mérite pas cette détention arbitraire et injuste.

  2. http://tunisie-harakati.mylivepage.com

    Une autre prison doit être sous les feux des projecteurs, s’est la prison pour femme de Manouba à Tunis en Tunisie. Cette maison d’arrêt devient progressivement la honte de la Tunisie grâce au agissement de tortionnaire de la direction de cet établissement. La sous-directrice du nom de madame Dallessi Moufida use abusivement de ses fonctions pour violenter gratuitement les détenues et notamment la prisonnière madame Sameh Harakati. Cette jeune détenue est devenu avec le temps le souffre douleur de cette fonctionnaire de prison dont le la fonction et le grade de lieutenant lui permet de régner en maître absolu. Madame Dallessi Moufida s’est spécialisée dans la manipulation des prisonniers et du personnel de la maison d’arrêt. Cette sous-directrice s’est montée une véritable économie souterraine en trafiquant et détournant toutes les marchandises qui rentrent dans la prison.
    Cette fonctionnaire de Ben Ali revendique son droit de multiplié le montant de son salaire mensuel. Le silence autour de ses agissements sont étonnant pour un état policié. Le comble de cette triste affaire est qu’elle se permet en présence de la directrice de la prison de critiquer les actions du président Ben Ali et de ses clans. Madame Dallessi Moufida ne cache pas qu’elle déteste la première dame de la Tunisie, madame Leila Trabelsi et qu’elle désire obtenir autant d’argent que cette femme quitte à nuire à d’autres personnes ou même à l’état tunisien.
    En résumé, que reste t’il de moralité dans cette direction de la prison de Manouba ? On en arrive à se demander qui doit se retrouver derrière les barreaux de la maison d’arrêt ?

  3. Je ne pensais pas que la Tunisie pouvait avoir une image si négative. Le plus inquiétant est que cette état est voisin de la France et le plus grave est que nos hommes politiques font des carpettes devant le dictateur de ce pays.
    Pourquoi veut-on faire du mal à Sameh, les faits démontrent clairement son innocence et pourtant elle y est en prison ? Un pays qui ne sait pas reconnaître ses fautes n’est pas un pays où j’irai y passer mes vacances. Je suis courageux mais pas fou.

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