TALLINN (AFP) – Le ministre de la défense de l’Afghanistan a estimé mercredi que le journaliste afghan Perwiz Kambakhsh, condamné à mort pour avoir « blasphémé » l’islam, ne serait probablement pas exécuté. « Le processus n’est pas terminé. Je doute qu’il soit exécuté », a affirmé le ministre, Abdul Rahim Wardak, devant des journalistes à Tallinn, en Estonie, où il effectue une visite.
Arrêté à la fin du mois d’octobre, Kambakhsh a été condamné à mort en première instance le 23 janvier pour « blasphème », par un tribunal de la province de Balkh, dans le nord de l’Afghanistan. Il avait imprimé des articles sur une interprétation de l’islam, et en particulier sur la condition des femmes, récupérés sur un blog iranien, et il les avait distribués à ses camarades. La condamnation à mort a déclenché un tollé en Occident, en particulier dans les pays qui sont engagés militairement en Afghanistan pour stabiliser le
pays face à l’insurrection des talibans.
M. Wardak s’est exprimé après une rencontre avec le président estonien Toomas Hendrik Ilves, qui, selon un porte-parole, a également exprimé son inquiétude sur le cas du journaliste. Le ministre de la défense afghan est en Europe pour assister jeudi et vendredi à une réunion de ses homologues de l’Otan à Vilnius, en Lituanie, où la question de l’efficacité de la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) commandée par l’Otan, contre les talibans, sera l’un des principaux points à l’ordre du jour.
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