LILLE (AFP) -La procédure judiciaire ouverte à la suite de la plainte du maire de Roubaix (Nord) pour « discrimination » contre l’enseigne de restauration rapide Quick, qu’il avait ensuite retirée, a été classée sans suite, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Le procureur de la République de Lille a classé sans suite la procédure le 6 avril, du fait du retrait de la plainte, mais aussi car les éléments de l’enquête de la police judiciaire de Lille ont démontré que l’infraction n’était « pas constituée ».
En effet, l’établissement de Roubaix – l’un des huit en France à expérimenter une offre de hamburgers garnis de viande de bêtes abattues selon le rite halal et où la dinde fumée remplace le bacon – propose aussi des produits non halal, comme des salades, des sandwiches au poisson ou au fromage, a-t-on expliqué de source judiciaire.
Le 18 février, le maire PS de Roubaix René Vandierendonck avait déposé plainte contre Quick, car, avait alors expliqué son avocat Me Frank Berton, « le choix n’est pas permis. Le consommateur (…) est subordonné à la fourniture de son hamburger sur l’appartenance ou la non-appartenance religieuse ».
Huit jours plus tard, l’élu avait retiré sa plainte, car l’enseigne s’était engagée selon lui à chercher une solution permettant de faire cohabiter dans un même restaurant une offre halal et une offre non halal.
L’enseigne avait de son côté indiqué qu’elle poursuivait « sans changement » son expérimentation jusqu’au 30 mai.
Après le retrait effectif de la plainte, intervenu plusieurs jours après son annonce par le maire, le procureur de Lille avait demandé à la police de lui transmettre les éléments de l’enquête.
La polémique sur le sujet avait éclaté, notamment à la suite des protestations de la vice-présidente du FN Marine Le Pen.