VARSOVIE, 5 fév 2009 (AFP) – Le syndicat Solidarité des chantiers navals polonais de Gdynia (nord) a appelé ses ouvriers à implorer l’intervention divine pour préserver leurs emplois, alors que la crise économique risque de réduire les chances de trouver un acquéreur prêt à sauver l’entreprise.
« La situation prête au désespoir. Nous encourageons les ouvriers à réciter le rosaire », a déclaré à l’AFP le porte-parole de Solidarité des chantiers, Marek Lewandowski.
« Nous prions pour un miracle », a affirmé ce syndicaliste polonais dont les compatriotes se déclarent catholiques à plus de 90%.
Environ 5.300 ouvriers de Gdynia risquent de perdre leur emploi si aucun acquéreur n’est trouvé d’ici au 31 mai, selon M. Lewandowski.
L’Agence nationale pour le Développement industriel (ARP), chargée de la privatisation des chantiers navals, affirme avoir trouvé un investisseur intéressé au site, mais elle refuse d’en dévoiler le moindre détail.
« La vente des chantiers de Gdynia et de ceux de Szczecin (nord-ouest) sera annoncée formellement le 8 ou le 9 mars. La transaction doit être finalisée au 31 mai », a déclaré à l’AFP Roma Sarzynska, chargée du projet au sein de l’ARP.
En novembre, la Pologne avait conclu un accord avec la Commission européenne prévoyant la vente des actifs de ces deux chantiers navals, ce qui doit leur permettre de rembourser les aides publiques touchées illégalement, selon Bruxelles.
Les deux chantiers doivent rembourser au total environ 1,7 milliard d’euros d’aides publiques dont ils avaient bénéficié depuis 2002. Les chantiers de Szczecin emploient environ 4.500 personnes.
Le cas des chantiers navals historiques de Gdansk, déjà privatisés, berceau du syndicat Solidarité de Lech Walesa, est examiné séparément par Bruxelles.