LE CAIRE (AFP) – Les autorités égyptiennes ont libéré deux militants chiites arrêtés en octobre pour avoir parlé de la torture en Egypte, ont annoncé leurs avocats dimanche. Mohammed al-Dereini a été libéré samedi tandis qu’Ahmed Mohammed Sobh est sorti de prison le 25 novembre, selon un communiqué conjoint de l’Initiative égyptienne pour les droits de la personne (EIPR) et du centre Hicham Moubarak pour les droits de l’homme. M. Dereini, chef d’un centre de recherche chiite basé au Caire, le Conseil supérieur des Aal al-Bait, avait été arrêté pour avoir propagé « des informations mensongères visant à agiter l’opinion publique sur l’existence de la torture dans les prisons égyptiennes » dans son livre « La capitale de l’enfer ».
Quant à Ahmed Mohammed Sobh, directeur d’un centre de défense des droits de l’homme, il était accusé d’avoir affirmé dans un quotidien que 500 personnes étaient mortes sous la torture dans un centre secret en Egypte. M. Sobh avait nié avoir tenu de tels propos.
Des ONG égyptiens avaient appelé à plusieurs reprises à leur libération. Les chiites sont extrêmement minoritaires en Egypte, dont les 76 millions d’habitants sont en majorité des musulmans sunnites.
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