(AP) Sd press (Belgique)- Après l’annonce de l’arrestation d’un Belge d’origine tunisienne au Kenya mardi passé, on a appris hier que deux autres compatriotes croupissaient dans les geôles yéménites depuis bientôt un mois. Ils sont soupçonnés de faits liés au terrorisme. Notre pays serait-il un foyer de dangereux extrémistes?
La nouvelle divulguée par le “Yemen Post †a été confirmée hier par les Affaires étrangères belges. Deux Belges d’origine arabe ont été arrêtés le 4 avril à l’aéroport de Sanaa, la capitale du Yémen. Ils s’apprêtaient à quitter le pays quand ils ont été privés de liberté. Les autorités yéménites les soupçonnent de faits liés au terrorisme. Elles supposent qu’ibrahim Bali et Ezaldain Tahiry, tous deux habitant Anvers, avaient l’intention de rejoindre un groupe terroriste en Somalie. Selon certaines sources, ils seraient proches de Sharia4belgium, une affirmation démentie par l’association basée, elle aussi, à Anvers. Officiellement, les deux hommes étaient partis au Yémen… pour apprendre l’arabe! “Le Yémenn’ est pas le pays conseillé pour y apprendre cette langue â€, dit Claude Moniquet sur fond de plaisanterie. “Actuellement, il y a trois guerres civiles au Yémen. Mieux vaut donc l’éviter surtout qu’on peut apprendre l’arabe en Belgiqueâ€. L’expert en terrorisme précise que, souvent, les personnes arrêtées dans des pays suspects, utilisent cette excuse d’apprentissage de l’arabe pour cacher leur motivation réelle. Parmi les pays où les parents doivent s’inquiéter si leur enfant annonce qu’il part étudier l’arabe, il y a l’irak, la Somalie, le Yémen, l’Afghanistan voire le Pakistan. 20.000 radicaux en Belgique mardi passé, un autre Belge – d’origine tunisienne, celui-là -, était arrêté aukenya. Il était suspecté d’appartenir au groupe islamiste somalien Al-shabbaab. Cela veut-il dire que notre pays est devenu un foyer abritant de dangereux islamistes? “En Belgique, il devrait y avoir entre 15 et20milleradicauxreligieuxislamistes.celaneveutpasdirequ’ils sont nécessairement dangereuxâ€, pronostique Claude Moniquet. “Sur les 20.000, il y en a quelques centaines qui doivent être politisés et qui veulent aller plus loin que la religion en imposant la charia. Parmi ces quelques centaines, il n’y a que quelques dizaines qui sont vraiment dangereux et qui ont suivi ou veulent suivre une formation dans l’un des pays suspects â€. Mais, selon l’expert, il n’y a pas forcément matière à paniquer. “La police et la sûreté de l’état sont bien arméesâ€. Une Sûreté de l’état qui recherche de plus en plus de nouveaux agents parlant l’arabe. “Et le chinois, aussi, mais pour des raisons d’espionnage économiqueâ€.