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Afghanistan: un groupe défendant les journalistes rejette des accusations

KABOUL (AFP) – Une organisation de défense des journalistes d’Afghanistan, l’Association des journalistes indépendants (AIJA) a rejeté dimanche les accusations de blasphème portées contre un confrère détenu depuis octobre et menacé de mort par les mollahs. Sayed Perwiz Kambakhsh, arrêté dans le nord du pays, est accusé de blasphème pour avoir distribué un article sur le rôle de la femme dans l’Islam. Les autorités jugent que l’article a été écrit par Perwiz Kambakhsh. Mais ce dernier l’a imprimé à partir d’un site iranien, a indiqué le président de l’AIJA Rahimullah Samandar, lors d’un point de presse.
« L’une des accusations porte sur l’article. Le procureur pensait que Perwiz l’avait écrit, mais preuve a été faite qu’il n’en était pas l’auteur », a ajouté M. Samandar. « Lire un article n’est pas un péché. Nous voulons sa libération immédiate », a-t-il ajouté.
Pour le chef de l’AIJA, la détention du journaliste est liée à « des articles critiques » écrits par son frère Yaqoub Ibrahimi contre les autorités de Balkh (nord). « Nous estimons que sa détention est un moyen de pression contre son frère, M. Ibrahimi, auteur d’articles contre les autorités locales », a ajouté M.
Samandar. « Il y a des gens qui ont monté le conseil des Oulémas contre lui. Ils en ont fait une affaire politique pour faire pression sur Ibrahimi », a-t-il ajouté. Un conseil de dirigeants religieux a demandé la pendaison du journaliste appuyé par un conseil voisin qui affirme vouloir le tuer lui-même.
M. Samandar a demandé le soutien de trois organisations internationales de défense des droits de la presse, Reporters sans frontières (RSF) basé à Paris, le Comité de protection des journalistes (CPJ) basé à New York et un groupe de défense des droits de la presse Australian Media.
RSF a écrit au président Hamid Karzaï cette semaine pour qu’il intervienne en faveur de ce journaliste et d’un autre, Mohammad Ghaws Zalmai, détenu depuis novembre pour des accusations similaires. M. Zalmai, a été arrêté pour sa traduction du Coran en langue dari qui comporte, selon un Conseil d’oulémas, une interprétation erronée de passages
relatifs à la femme. La presse n’a pu avoir aucune information sur l’état de M. Zalmai.
La constitution afghane de 2001 défend la liberté d’expression mais repose sur la loi islamique (charia) qui est parfois interprétée de manière radicale et qui requiert dans ce cas la peine de mort pour des actes considérés comme contraires à l’islam.

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